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Crypto détective

Protégez vos actifs numériques : Expertise crypto détective dans l’aide en récupération de cryptomonnaies volées, détournés

Le vol de cryptomonnaies est aujourd’hui l’une des formes de cybercriminalité les plus courantes. En raison de la popularité croissante des cryptos et de leur valeur élevée, les cybercriminels exploitent les vulnérabilités des systèmes numériques pour détourner des fonds. Que vous soyez un particulier ou une entreprise, la perte ou le vol de cryptomonnaies peut avoir des conséquences graves. Cependant, tout n’est pas perdu. Des experts en analyse de fraude et récupération de cryptomonnaies sont là pour vous aider à sécuriser vos investissements numériques.

 

Récupération de cryptomonnaies volées : Une mission possible mais complexe

La technologie blockchain qui sous-tend les cryptomonnaies garantit une transparence totale des transactions, mais une fois qu’une transaction est enregistrée, elle est irréversible. Cela signifie que le processus de récupération de cryptomonnaies perdues ou volées n’est pas facile. Toutefois, il n’est pas impossible. Grâce à des méthodes d’investigation avancées et une coopération avec des experts en cybercriminalité, des avocats spécialisés et des plateformes d’échange, il existe des moyens d’activer le processus de récupération.

 

Les étapes essentielles pour la récupération des cryptomonnaies

1. Faire appel à un crypto détective professionnel : La clé de la récupération efficace

Lorsque vous êtes victime d’un vol de cryptomonnaies, il est essentiel de faire appel à des professionnels qualifiés. Les experts en Open Source Intelligence (OSINT) utilisent des outils de traçabilité blockchain avancés pour suivre le parcours de vos fonds. Cela vous permet de comprendre où vos cryptomonnaies ont été envoyées, et comment les récupérer avec une stratégie adaptée. Ne tentez pas de gérer la situation seul : les erreurs dans la récupération peuvent rendre les fonds irrécupérables.

2. L’intervention juridique : Travailler avec un avocat spécialisé en cybercriminalité

La législation sur les cryptomonnaies est complexe et varie d’un pays à l’autre. Les avocats spécialisés connaissent parfaitement les lois régissant les cryptomonnaies. Ces experts peuvent envoyer des notifications légales pour stopper les transferts frauduleux et, dans certains cas, obtenir des ordonnances judiciaires pour geler les fonds volés.

3. Collaboration avec les plateformes d’échange : Geler les fonds volés rapidement

La rapidité d’action est essentielle. Il est crucial de communiquer rapidement avec les plateformes d’échange de cryptomonnaies, qui disposent de procédures KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering) strictes. Ces plateformes peuvent bloquer les transactions suspectes et geler les fonds volés en attendant la résolution du dossier.

4. Suivi et traçabilité : L’ analyse de Blockchain et les entreprises de cybersécurité

Les entreprises de cybersécurité spécialisées dans l’analyse de blockchain jouent un rôle clé. Elles utilisent des outils avancés pour suivre les transactions blockchain en temps réel. Cela permet de retrouver l’origine des fonds volés, d’identifier les voleurs et de faciliter la récupération des cryptomonnaies. De plus, la communauté crypto peut aider en identifiant des adresses suspectes et en alertant les plateformes d’échange.

5. Sensibilisation et prévention : Protégez vos cryptos contre le vol futur

La prévention est essentielle pour éviter les pertes futures. Voici quelques mesures de sécurité à adopter :

  • Utilisez des portefeuilles matériels pour stocker vos crypto-actifs en toute sécurité.
  • Activez l’authentification à deux facteurs (2FA) sur toutes vos plateformes d’échange et portefeuilles en ligne.
  • Sauvegardez vos clés privées et phrases de récupération dans plusieurs emplacements sécurisés.

Ne Laissez pas la fraude affecter votre sécurité numérique : Passez à l’action !

La récupération de cryptomonnaies volées est un processus complexe, mais avec le bon accompagnement, il est possible de récupérer vos fonds. Si vous êtes victime d’une escroquerie en cryptomonnaie, il est crucial de réagir rapidement. Faites appel à des experts crypto détective en récupération de cryptomonnaies pour analyser la situation, suivre les transactions suspectes et travailler avec les autorités et les plateformes d’échange pour récupérer vos actifs numériques.

 

Contactez-nous dès aujourd’hui pour un diagnostic et découvrez comment nous pouvons vous aider à sécuriser vos investissements numériques.

 

Cyber détective – Cyber enquête – Cyber fraude – Cyber escroquerie

Soutien à l’opération germano-chypriote contre les fausses plateformes d’investissement

Soutien à l’opération germano-chypriote contre les fausses plateformes d’investissement qui volent 10 millions d’euros aux victimes.

Les autorités allemandes et chypriotes ont lancé une opération coordonnée pour bloquer 13 fausses plateformes d’investissement, avec le soutien d’Eurojust et d’Europol. Au cours d’une journée d’action conjointe à Chypre et en Allemagne, quatre suspects ont été arrêtés pour avoir escroqué des victimes de plusieurs millions d’euros et pour blanchiment d’argent. La fraude a été menée à partir d’un centre d’appel basé à Chypre et a dérobé aux victimes au moins 10 millions d’euros.


Les auteurs présumés ont utilisé un modus operandi bien connu : Le cybertrading. Cette méthode consiste à promettre des bénéfices élevés et à attirer des clients via des sites Web et des réseaux sociaux professionnels et crédibles. Ils exploitaient également un centre d’appels où les membres du groupe criminel organisé à l’origine des sites frauduleux se présentaient comme des experts professionnels du trading.

Environ 170 investisseurs allemands ont été incités à effectuer des virements en ligne sans obtenir de véritables retours sur leurs investissements. Au lieu de cela, on leur a présenté de fausses statistiques indiquant qu’ils avaient réalisé des bénéfices substantiels. Les victimes de ce système frauduleux en ligne ont ensuite perdu tout leur argent. Les premières estimations font état d’une perte totale d’au moins 10 millions d’euros.

L’enquête a été ouverte début 2024 par l’Office central bavarois de poursuite de la cybercriminalité, qui a contacté Eurojust en avril. Eurojust a contribué à organiser une réunion à Chypre entre les autorités allemandes et chypriotes pour échanger des informations et établir des liens directs.

L’Agence a également contribué à l’exécution des mandats d’enquête européens et fourni des informations générales et des documents de recherche. Europol a soutenu l’enquête en déployant un expert à Chypre, lors de l’action coordonnée du 4 novembre. Au cours de l’action coordonnée en Allemagne et à Chypre, les autorités ont fouillé 13 lieux, arrêté 4 suspects et saisi de l’argent liquide, des montres de luxe et 2 véhicules.

Les autorités suivantes ont initié et soutenu les actions coordonnées sur le terrain :

Allemagne : Parquet général de Bamberg – Office central bavarois de poursuite de la cybercriminalité ; Inspection de la police criminelle d’Amberg.
Chypre : Police chypriote
Mots clés associés : Cybercriminalité , fraude , blanchiment d’argent , journée d’action commune , décision d’enquête européenne , perquisition , saisie.
Partenaires : Europol.
Pays participants : Chypre , Allemagne.
Source : EUROJUST EUROPA


Pump and dump cryptomonnaies

En tant qu’investisseur, il est naturel d’être séduit par l’idée de gains rapides. Cependant, cette obsession peut altérer votre jugement et vous exposer à des risques considérables.

L’un des dangers les plus sournois est celui des groupes de Pump and Dump, des arnaques qui tirent parti de l’ignorance des investisseurs pour générer des profits rapides.

Qu’est-ce qu’un Pump and Dump ? Comment ces groupes opèrent-ils ? Et comment s’en prémunir ? C’est ce que nous allons explorer dans cet article.

 

Comprendre le concept

Le Pump and Dump cryptomonnaies est une stratégie frauduleuse dans laquelle un groupe d’investisseurs achète un actif à faible volume ou à faible capitalisation boursière. Ils en font ensuite la promotion sur les réseaux sociaux pour en faire grimper le prix (le “pump”), puis ils le vendent lorsque la valeur atteint un sommet (le “dump”).

En d’autres termes, un groupe identifie une crypto-monnaie peu connue, la met en avant comme un projet révolutionnaire, puis se débarrasse de l’actif dès que son prix atteint un certain seuil.

Dans certains cas, ces groupes n’hésitent pas à afficher ouvertement leurs activités de Pump and Dump. Ils présentent même leur méthode comme “fiable” et “sécurisée”, promettant des gains rapides aux nouveaux venus qui choisissent de les suivre.

Les victimes de ces arnaques se retrouvent souvent avec des actifs dénués de valeur réelle, et les ont achetés à des prix excessifs. Pour orchestrer leurs manigances, les groupes de Pump and Dump cryptomonnaies utilisent des plateformes comme Discord et Telegram, et peuvent même proposer un accès VIP, permettant à certains membres d’obtenir des informations sur la cible du “pump” quelques minutes avant les autres.

 

Comment fonctionnent les groupes de Pump and Dump ?

Comme mentionné précédemment, les groupes de “Pump and Dump” s’organisent souvent sur des plateformes de messagerie telles que Discord ou Telegram. L’anonymat offert par ces outils représente un atout majeur pour leurs activités.

 Voici comment cela fonctionne dans la plupart des cas :

Étape 1 – Sélection de la cible et achat : Les organisateurs choisissent un jeton à faible capitalisation boursière, souvent une nouvelle crypto-monnaie. L’intérêt pour ces actifs peu capitalisés réside dans leur prix, qui est plus facile à manipuler pour les auteurs de ces arnaques. Une fois la crypto idéale identifiée, les organisateurs commencent à en acheter de petites quantités pour éviter d’éveiller les soupçons, accumulant ainsi une position relativement importante sans influencer le prix de manière significative.

Étape 2 – Phase de “Pump” : Lorsque les organisateurs estiment avoir suffisamment accumulé, ils annoncent à leur groupe que le “pump” va débuter. Pour créer un sentiment d’urgence et de peur de manquer une opportunité (FOMO), ils peuvent recourir à des tactiques telles que des comptes à rebours ou des accès VIP.

Étape 3 – Manipulation des prix : Les membres du groupe commencent à acheter massivement la crypto-monnaie, entraînant une hausse de son prix. Les organisateurs alimentent cette dynamique en diffusant de fausses nouvelles ou des rumeurs pour maintenir l’élan.

Étape 4 – Phase de “Dump” : Lorsque le prix atteint un certain seuil, les organisateurs vendent leurs positions, réalisant ainsi des bénéfices considérables. Le prix de la crypto-monnaie s’effondre ensuite, laissant les autres membres du groupe avec d’importantes pertes.

Étape 5 – Disparition des réseaux : Après le “dump”, les organisateurs peuvent choisir de fermer le groupe ou de disparaître complètement, laissant les membres sans recours pour récupérer leurs investissements.

 

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Les cryptomonnaies et les enquêtes sur le blanchiment de capitaux

Federico Paesano, Senior Financial Investigation Specialist, Basel Institute on Governance

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Enquête cryptomonnaies blanchiment. Jusqu’à présent, ce fut un voyage incroyable. J’ai entendu parler du bitcoin pour la première fois en 2010, lors d’une conférence sur la cybercriminalité. Nous ne savions pas encore grand-chose, si ce n’est qu’il s’agissait d’une nouvelle forme d’argent, totalement décentralisée puisqu’elle n’était ni émise ni contrôlée par un gouvernement, et qu’elle pouvait potentiellement aider les criminels à déplacer et à blanchir leurs revenus au-delà des frontières sans être détectés.

Comment l’argent peut-il être décentralisé ? Les criminels peuvent-ils convertir leurs fonds mal acquis en bitcoins, puis en monnaie fiduciaire ? Si l’adoption du bitcoin croît de manière exponentielle, les forces de l’ordre n’ont-elles plus rien à craindre ? Telles étaient nos questions à l’époque.

La réponse à la dernière question semblait être un grand « oui », car les activités criminelles dans ce domaine avaient commencé à être détectées et il semblait encore impossible d’enquêter sur les flux de crypto-monnaies sur la blockchain. L’utilisation du bitcoin apparaissait comme l’outil ultime de l’anonymat.

Une attention croissante (Enquête cryptomonnaies blanchiment)

Lorsque le Basel Institute on Governance a décidé de s’asseoir avec Europol, INTERPOL et un autre petit groupe d’enquêteurs de différentes parties du monde, ce sujet occupait un créneau minuscule.

À peu de choses près, il n’y avait que nous, à savoir les 20 personnes partageant une petite salle de l’Université de Bâle, une seule cryptomonnaie (le Bitcoin) et un seul dossier à commenter (l’affaire Silk Road). Nous avons tout de même décidé de cofonder un Groupe de Travail sur les cryptomonnaies et le blanchiment d’argent. Nous pouvions sentir que quelque chose d’énorme était en train de bouger, et que les forces de l’ordre devaient être prêtes à relever ce défi.

Mais quel changement en quelques années ! Aujourd’hui, des milliers de personnes demandent à assister à notre Conférence Mondiale annuelle sur le Financement du Crime et les Cryptomonnaies. Il existe des centaines de nouvelles cryptomonnaies et d’autres formes innovantes d’actifs virtuels, comme les jetons non fongibles, ainsi qu’un nombre croissant d’affaires de blanchiment d’argent contraignant les enquêteurs à pénétrer la « cryptosphère ».

Les régulateurs internationaux prennent également le sujet plus au sérieux. Le Groupe d’action financière (GAFI), qui intervient en tant qu’instance mondiale de lutte contre le blanchiment d’argent, a énoncé une version mise à jour des normes et lignes directrices sur les actifs virtuels et les prestataires de services d’actifs virtuels (PSAV), et assure étroitement le suivi des progrès réalisés par les pays en matière de conformité.

Et en juin 2023, l’Union européenne a adopté le cadre réglementaire le plus complet à ce jour pour les actifs numériques : le Règlement sur les Marchés des Crypto-actifs (MiCA).

Quels sont les types d’infractions en lien avec des cryptomonnaies ?

Les cryptomonnaies donnent lieu à un grand nombre d’usages et d’avantages légitimes, qui incluent leur potentiel de mise à disposition d’un système de paiement à bas prix, rapide, accessible et international à des millions de personnes du monde entier ne bénéficiant pas de services bancaires. Cependant, comme toute réserve de valeur, elle peut faire l’objet d’usages impropres.

Certains cas concernent des criminels ayant recours à des cryptomonnaies pour blanchir les produits « normaux » du crime ou de la corruption. Un exemple simple est celui d’un fonctionnaire corrompu recevant des pots-de-vin et s’efforçant de dissimuler l’origine de l’argent en réalisant une multitude de transferts de fonds entre diverses cryptomonnaies et monnaies fiduciaires, comme le dollar.

Cependant, dans la plupart des cas, le thème dont nous traitons est celui des infractions dégageant des bénéfices en cryptomonnaie. Comme le décrit l’Internet Organised Crime Threat Assessment (Évaluation de la menace que représente le crime organisé en ligne) d’Europol, les cryptomonnaies sont utilisées pour faciliter les paiements liés à diverses formes d’activités illicites.

Elles englobent le commerce de stupéfiants et d’autres marchandises illégales sur le dark web, les logiciels d’extorsion comme Rhysida ou Abyss Locker, les paiements en lien avec les enlèvements et les rançons, et la cybercriminalité.

Le traçage de l’argent virtuel – une opération plus facile dans certains cas, et plus difficile dans d’autres cas (Enquête cryptomonnaies blanchiment)

La blockchain, la technologie derrière les cryptomonnaies, facilite théoriquement la tâche des enquêteurs financiers « suivant la trace de l’argent ». Pourquoi ? Parce que chaque opération est définitivement saisie dans un registre partagé, la blockchain, et ne pouvant pas être modifié ou falsifié par la suite. Théoriquement, la trace de l’argent y restera à jamais, et peut devenir une preuve même des années plus tard.

La récente poursuite contre un individu qui avait volé plus de 50 000 bitcoins à la défunte bourse de crypto-monnaies MtGox en 2012 illustrent clairement ce processus. L’immuabilité de la blockchain a permis aux forces de l’ordre de suivre l’argent, d’identifier l’auteur du vol et de récupérer un montant record de 3,36 milliards USD d’actifs, près de 10 ans après les faits.

La situation n’est pas la même pour les opérations en espèces, par exemple. Il est en effet impossible de remonter le temps et de découvrir les parties à une opération et son objet.

Les transactions en Bitcoin donnent l’heure et le montant de l’opération, ainsi que les adresses de l’expéditeur et du destinataire (des pseudonymes se présentant comme de longues chaînes de caractères alphanumériques). En revanche, les cryptomonnaies plus petites et davantage axées sur la confidentialité, comme Monero, cachent ces informations.

La difficulté de toutes ces affaires est l’imputabilité : l’établissement d’un lien entre, d’une part, des opérations et des adresses et, d’autre part, des personnes physiques du monde réel. Autrement dit, l’identification des opérations potentiellement criminelles ainsi que des criminels les ayant conclues.

Percer le bouclier de l’anonymat

Fort heureusement pour les enquêteurs, il existe des techniques permettant de lever l’anonymat apparent des cryptomonnaies, et d’associer des opérations et des adresses à des personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions et blanchi de l’argent.

Par exemple, des heuristiques peuvent être utilisées pour créer des clusters, c’est-à-dire des groupes d’adresses susceptibles d’être contrôlées par une seule et même entité. Des techniques spéciales sont ensuite utilisées pour supprimer l’anonymat de ces clusters.

Il s’agit du stade auquel les sociétés d’analyse blockchain peuvent intervenir. Elles peuvent procéder, moyennant un paiement, à l’analyse des adresses et des opérations pour obtenir des informations cruciales, comme les données de géolocalisation ou la plateforme d’échange ayant été utilisée pour acheter des cryptomonnaies.

Les enquêteurs peuvent ensuite adresser à la plateforme d’échange une demande d’informations supplémentaires, tout comme ils le feraient dans leurs relations avec une banque ou un autre prestataire de services de paiement. Dans la mesure où les normes du GAFI mentionnées ci-dessus et relatives aux PSAV sont déployées par l’intermédiaire d’une législation nationale, nous espérons et voulons que des données plus fiables sur leurs clients soient placées à la disposition des autorités compétentes.

Les frais de consultation d’une société d’analyse blockchain pourraient constituer un obstacle dans les pays où les ressources affectées aux forces de l’ordre sont limitées.

Cependant, la plupart des enquêtes impliquant les cryptomonnaies débutent en fait avec un suspect, et non pas avec une opération douteuse ou une adresse anonyme. Les enquêteurs cherchent simplement à identifier les adresses de cryptomonnaie dont un suspect a le contrôle. Ces informations peuvent souvent être révélées par une analyse scientifique des appareils du suspect, sans que la consultation d’une société d’analyse blockchain ne s’impose.

L’engagement de poursuites dans une affaire ; pourquoi les témoins experts sont-ils utiles ?

En raison de la nature récente et rapidement évolutive des actifs virtuels, les technologies blockchain, comme les cryptomonnaies, sont communément incomprises.

Le problème se pose pour les agents des forces de l’ordre et les auxiliaires de justice, qui pourraient avoir à interpréter les preuves dévoilées par une analyse blockchain ou des portefeuilles numériques pour que la culpabilité d’un suspect soit reconnue.

Dans ce cas, il est utile de faire appel à un témoin expert chargé de donner des éclaircissements sur ces preuves et de les confirmer devant un tribunal. Bien entendu, une explication claire sur les étapes suivies lors de l’enquête jouera également un rôle dans la démonstration à la cour du fait que les preuves obtenues sont tout simplement similaires à toute autre preuve d’une infraction financière.

Le recouvrement des avoirs volés et détenus en cryptomonnaies

Les avoirs détenus en cryptomonnaies peuvent être traités comme des avoirs conservés sur des comptes bancaires ou faisant partie d’un bien immobilier. Par exemple, un juge peut prononcer une ordonnance de gel des avoirs visant un compte de cryptomonnaie, en attendant l’issue d’une affaire.

Cependant, étant donné que les opérations en cryptomonnaies peuvent être effectuées en quelques minutes, la coopération internationale en matière de gel des avoirs doit réellement accélérer. Même pour les virements bancaires usuels, dans le délai nécessaire au prononcé d’une ordonnance de gel, les fonds concernés peuvent avoir fait plusieurs fois le tour de la planète.

S’agissant de la confiscation et du recouvrement des avoirs détenus en cryptomonnaies, les pouvoirs publics, qui utilisent encore les monnaies fiduciaires nationales, encore que nul ne sait ce que l’avenir nous réserve, ont deux possibilités.

  • La première consiste à utiliser la plateforme d’échange pour convertir la cryptomonnaie dans la monnaie fiduciaire souhaitée.
  • La deuxième consiste à réaliser une vente aux enchères. En 2013, le Département de la Justice des États-Unis a récupéré presque 50 millions USD en vendant aux enchères un magot de bitcoins illicites suite à la clôture du marché en ligne « Silk Road ».

Pour les personnes tenues de recouvrer des avoirs, la volatilité du cours des cryptomonnaies est un casse-tête. Si les ventes aux enchères relevant de l’affaire Silk Road et tenues pour 144 336 bitcoins avaient lieu aujourd’hui, elles auraient dégagé près de 4.2 milliards USD.

Que peuvent faire les forces de l’ordre ?

Lors de la 6e Conférence mondiale sur les crypto-monnaies et les finances criminelles en 2022, organisée conjointement par l’Institut de Bâle et Europol et à laquelle ont assisté plus de 2 000 participants en personne et à distance, cinq recommandations ont émergé des discussions.

1. Casser les silos entre « traditionnel » et « crypto » – ne pas traiter les crypto-monnaies comme un domaine séparé, mais opérer à travers les domaines physiques et virtuels (comme le font les criminels).

2. Réglementer largement et utiliser pleinement les lois existantes – pour s’assurer que les crypto-actifs sont traités comme n’importe quel autre actif aux fins de la surveillance, de l’application et du recouvrement des actifs dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).

3. Tirer parti de la blockchain pour perturber la criminalité organisée – étant donné que la blockchain offre de nombreuses possibilités d’enquêter sur la criminalité et les systèmes de blanchiment d’argent et de les perturber, de recueillir des renseignements et de geler et confisquer les actifs illicites.

4. Améliorer la connaissance des crypto-monnaies par le renforcement des capacités et une communication claire – en éliminant le jargon et les acronymes et en étendant la formation de base à des groupes de personnel plus larges.

5. Accroître la coopération public-privé – car les services répressifs peuvent tirer profit des compétences techniques des sociétés d’analyse de la blockchain et de traçage des actifs, et coopérer avec les fournisseurs de services de crypto-actifs pour accélérer les ordres de gel et le partage d’informations.

Télécharger la version en PDF dece guide.

Voir Lutte contre le blanchiment d’argent basé sur les actifs virtuels et la criminalité liée aux crypto-monnaies : Recommandations du Groupe de travail tripartite sur les finances criminelles et les crypto-monnaies.

Ces recommandations ont été émises à la suite de la 6e Conférence mondiale sur les finances criminelles et les crypto-monnaies, organisée by the Basel Institute on Governance et co-organisée avec Europol en décembre 2022. Cette conférence de deux jours a été suivie virtuellement par des milliers de participants des secteurs public et privé et des services de répression.

Source : https://learn.baselgovernance.org/course/view.php?id=23&lang=fr

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Perquisitions et arrestations dans une arnaque supposée à 100 millions

Une nouvelle arnaque qui s’appuie sur les cryptos va-t-elle une nouvelle fois endommager l’écosystème? Ce jeudi 14 mars, le parquet confirme des perquisitions et deux arrestations dans la foulée des révélations sur C4Winners, plateforme qui promettait de jolis rendements dans le monde des cryptos depuis le Luxembourg et la Suède.

(Article actualisé vendredi soir avec le communiqué du Parquet).

La mécanique est d’une triste banalité dans le monde des cryptos: d’un côté, une société qui promet des rendements astronomiques, soit en mettant sur le marché des «tokens» dont le prix varie en fonction de la communauté qu’elle parvient à exciter par l’appât du gain, soit en se présentant comme des traders reconnus, capables de générer ces profits même quand le cours de ces monnaies est aussi plat que la Belgique; de l’autre, des internautes qui rêvent de devenir riches, vite et sans effort.

Ce jeudi, après les révélations de nos confrères du Land, fin janvier, le parquet reconnaît qu’une instruction est ouverte dans le dossier «C4Winners» pour escroquerie et blanchiment, que des perquisitions ont été menées et que deux personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Rappelons que comme tout sujet judiciaire, les intéressés sont présumés innocents jusqu’à une condamnation définitive.

Dans ce cas, la plateforme promet à des internautes qui déposeraient leurs assets des rendements phénoménaux alors que le cours du bitcoin n’a pris l’ascenseur vers les 100.000 dollars que depuis que la SEC a autorisé certains ETF en bitcoin.

Arnaque aux cryptos Cyber-escroquerie-aux-cryptomonnaies-C4WINNERS

Comment fonctionne son concept? 50% des fonds des internautes sont utilisés pour «trader» et 50% sont détenus à long terme. Difficile, lorsque le cours de ces cryptoassets est plat, de générer des bénéfices, sur lesquels la société prend 20% selon les conditions d’utilisation. D’où des soupçons que seuls les nouveaux clients auraient permis à ceux qui opèrent la plateforme de reverser des bénéfices aux plus vieux clients, ce que l’on qualifie généralement de schéma de Ponzi.

Selon les termes d’utilisation, la plateforme est développée par une société suédoise, C4Wave Capital K.B., qui aurait une licence suédoise pour opérer. «La société dont vous parlez n’a aucune licence dans notre registre» répond l’équivalent suédois de la CSSF ce vendredi matin.

Même s’il s’en défendait dans le Land, Adrien Castellani a bien lancé un peu de promotion de cette plateforme, en 2022, comme ici, par exemple, sur le site d’AccessWire. Le trentenaire messin, selon le registre du commerce, serait derrière les sociétés C4W Management (qui a au Luxembourg un agrément de gestionnaire de fonds alternatif) et C4W Digital Assets et dirige le fonds Crypto4Wealth.

Spécialisée dans la traque des arnaques dans cet univers, la fintech luxembourgeoise Scorechain a publié un billet de blog, ce mercredi 13 mars. Selon ce billet, le montant de l’arnaque pourrait aller jusqu’à 100 millions d’euros, et lèserait 4.000 clients. Contactée, elle explique être tombée un peu par hasard, sur des forums de discussion sur les interrogations des internautes.

Elle a identifié quatre portefeuilles principaux par lesquels «C4W acheminait les fonds principalement vers des bourses majeures telles que Binance, Kraken, Crypto.com et Coinbase, obscurcissant ainsi la traçabilité des actifs».

À la suite du papier du Land, le 19 janvier, la fintech dit avoir remarqué une série de transactions de 150.000 à 300.000 euros, qui semblent indiquer que ceux qui les ont passées se sont débarrassés de leurs assets virtuels pour récupérer du cash ou pour rendre leurs assets plus difficiles à identifier en passant par des mélangeurs.

Plus difficile mais pas impossible. La start-up luxembourgeoise se dit capable de tracer les mouvements jusqu’à au moins 100 rebonds. Imaginez que vous vendiez un vase à la sauvette, à quelqu’un qui le revendrait dans la foulée et ainsi de suite: Scorechain serait capable de retrouver un à un les 100 premiers vendeurs pour savoir où sont passés les fonds qui ont servi à ces transactions.

Source : Écrit par    https://paperjam.lu/article/perquisitions-et-arrestation-d

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